
L’innocence du nouveau-né
Voila un titre qui m’a glacé le sang… c’était le titre du numéro de cette dernière semaine d’octobre du Magazine Society, un « quinzomadaire » que je parcours de temps en temps. Society s’intéresse dans ce numéro au parcours de plusieurs auteurs de tueries aux états-unis.
Plein de questions me viennent à l’esprit. Des questions sans réponse. Mais qui appellent à une certaine réflexion tout de même.
Nait-on tueur ?
Qui porte la responsabilité de la déviance de ces criminelles ?
En tant que mère je ne peux m’empêcher de me mettre à la place des parents de ces tueurs de sang froid. Comment cela peut-il arriver ?
Il est évidemment impossible d’imaginer lorsque bébé arrive qu’un jour peut-être tout peut basculer. Sommes nous responsables de cette dérive en tant que parents. Peut-on l’empêcher ? Comment ?
Qui peut affirmer que cela n’arrivera jamais avec son enfant ? Je suis persuadée que la mère de Rusty par exemple n’a jamais imaginé ce qui est arrivé :
C’était un bon garçon…. Si vous m’aviez dit qu’il commettrait un tel acte, je ne vous aurais jamais cru » a dit Bobby Peters, ancien Maire de Columbus où Rusty perpétra l’un des pires massacre de l’été dernier dans une salle de cinéma.
Les parents ne sont pas condamnés, ils ne sont pas responsables. Mais alors, s’il n’y a pas de réelle responsabilité, comment peut-on éviter cela ?
Il y a tellement de paramètres qui viennent enrayer la machine : les armes, la violence, la précarité, l’abandon, la compétition, la haine, l’indifférence, l’isolement, la fracture de la famille, la maladie… Autant de facteur pervers qui transforment un être si tendre, si innocent en véritable meurtrier.
Alors oui même si je ne vis pas avec tout ça sur les épaules, j’ai peur et je me sens responsable de l’éducation et l’attention que j’accorde à mes enfants plus que jamais pour tenter de détecter les moindres failles qu’il faut réparer, consolider avant que le gouffre ne soit trop grand. Et c’est plus que jamais la peur de ne pas savoir l’accompagner dans la bonne direction qui me fait avancer, prendre les bonnes décisions et me remettre en question constamment pour l’avenir de mes enfants dans la société.
Je veux que leurs vies soit remplies de bonheurs et dans bonheurs il y a « bon », je tâche de leur apprendre à être bon tout simplement et apprendre l’altruisme à des enfants de 3 et 4 ans ce n’est pas une mince affaire ! On en reparlera dans un prochain article 😉