Je fais ce que je veux avec mes enfants !

Enfant et sens de la propriété

Voila une phrase qui m’a laissé perplexe.. Je plante le décor.. un parking de grande surface, un papa qui hurle et donne une grosse claque à sa fille de 2 ans à peine en l’attachant à l’arrière de sa voiture.. Certains connaissent ma sensibilité et mon franc parlé, voila ce qu’il s’est passé ensuite…

Voir tant d’agressivité de la part d’un papa envers sa fille qui, à la question de son papa « t’en veux une autre » ne réponds évidemment pas et continue de pleurer … fait monter en moi une colère et tant de peine.

Impossible de ne rien dire, de laisser faire.

J’interviens en expliquant au monsieur que non sa fille n’en veut pas une autre il me semble et qu’elle se serait surement bien passée de la première et que si elle pleure, crie ou fait un caprice cela ne va certainement pas aider de la frapper ou de lui montrer tant d’agressivité.

La papa vexé se relève, s’approche, gonfle le torse et me dit

« Je fais ce que je veux avec mes enfants »

Et bien non, on ne fait pas « ce que l’on veut avec nos enfants ».

Ce ne sont pas des choses qui nous « appartiennent ». Ce sont des êtres humains, ils ont des devoirs certes au sein de la famille mais aussi des droits.

Nous n’avons pas le droit de frapper de la sorte une enfant. Alors je ne dis pas que je n’ai jamais haussé le ton, mais tout de même il y a certaines limites qu’il ne faut pas dépasser.

Le papa a comme une envie de passer son agressivité sur moi, je préfère encore ça. La petite a eu un moment de répit et en a profité pour se calmer. Tout est rentré dans l’ordre même si je sais très bien que mon intervention ne changera pas l’attitude des parents à ce niveau là et qu’il y a encore beaucoup de chemin pour arrêter la violence éducative.

10 comments

  1. Béné says:

    Même si je ne cautionne évidemment pas du tout la claque, si j’étais dans le même cas que ce monsieur, j’aurais sûrement dit « de quoi je me mêle?  » . Inversement, qu’aurais-tu répondu face à une remarque sur un comportement que tu as avec tes enfants ?

    • Rachel Chevalier de Vannoise says:

      Frapper mon enfant est impossible pour moi mais admettons que je fasse quelque chose qui ne plaise pas à un passant. J’aurais été aussi piqué au vif sur le moment et c’est exactement le but de mon intervention, je ne lui reproche pas d’avoir gonflé le torse et de s’être rebiffé c’est normal mais je ne peux pas laisser un comportement si douloureux sous mes yeux. Chacun est libre de s’exprimer et de dire ce qu’il pense, après nous pouvons discuter, argumenter, comprendre, expliquer. On peut aussi vivre avec des oeillères mais ce n’est pas mon genre. Je ne laisserai jamais un acte violent se produire sous mes yeux sans intervenir.. impossible désolée

  2. P'tite Poulette says:

    Eh bien, piqué au vif ou pas dans sa virilité (ou sa bêtise), moi je viens te dire BRAVO.
    Bravo de ne pas avoir juste passé ton chemin comme la plupart des gens. Ce geste (claque) n’est pas banal, et c’est courageux d’avoir osé le dire en face. Comme tu dis, c’était déjà un peu de répit pour cette petite louloute… Si personne ne fait remarquer à ce genre de personnes que NON ça ne se fait PAS, sur qui peut-on compter?? (comme d’hab… pas grand monde). Alors, reste comme tu es, avec ton franc parler et ta spontanéité ! <3

  3. Kornelia says:

    Bravo ! Je suis tout à fait d’accord avec vous ! Je ne supporte pas la violence non plus. Cela me déprime énormément qu’il soit si simple de donner une fessée et que ce soit sans aucune conséquence. La limite entre une fessée et une violence est très étroite. Félicitations pour votre courage !

  4. Celine de Oh c'est beau ! says:

    Merci Rachel d’être intervenue. Cet enfant aura peut être ainsi pu voir que non tous les adultes ne cautionnent pas les coups. Il y a réellement une autre voix pour faire pousser les enfants… l’éducation bienveillante. Une vraie source de bien être pour tous.

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