Cette phrase et cette vision de l’éducation nous vient de Théo Thijssen, enseignant et écrivain hollandais, qui croyait en une école harmonieuse, lieu d’amusement pour les enfants et en une éducation honnête, sincère et authentique.
Dans un de ses ouvrages « la classe heureuse », il écrit :
Notre seul devoir est d’être une classe heureuse. Le reste, ce ne ne sont que des âneries même si vous ne m’entendrez jamais le dire.
Je me retrouve parfaitement dans cette vision de l’éducation : éduquer, c’est faire confiance. Laisser la liberté aux enfants de réfléchir, d’apprendre à prendre des décisions qui soient bonnes pour eux-mêmes et les autres, laissons-leur la liberté de grandir et s’épanouir.
Leur permettre d’apprendre par eux-mêmes :
Les enfants ont besoin de faire des choses qu’on ne leur a pas demandées. Ils ne sont pas des robots. Les limiter à une certaine forme de subordination autoritaire ne peut qu’être néfaste pour leur développement intellectuel et social.
Il est important qu’ils se fixent des objectifs par eux-mêmes. Ces accomplissements leur sont nécessaires pour grandir, être fiers d’être eux-mêmes, explorer les limites et les comprendre.
Une réelle harmonie dans la famille :
Même si cela peut paraitre effrayant, adopter ce mode de fonctionnement avec les enfants apporte une réelle harmonie dans la famille. Il n’y a rien de plus beau que de regarder son enfant grandir tout simplement, l’observer prendre une décision, le voir réfléchir. Notre raison d’être en tant que parent est de leur donner toutes les clés, les bases, la confiance pour qu’ils soient capables de décider par eux-mêmes sans toujours être guidés par une main autoritaire.
Chez nous par exemple nous traversons le dur cap du pouce ! Sacha a 4 ans et il est temps qu’il oublie un peu son pouce pour le bien de sa mâchoire, de sa dentition mais aussi pour l’hygiène. Nous avons d’abord fait comme beaucoup en reprenant Sacha plusieurs fois par jour « Arrêtes de sucer ton pouce ! », « ton pouce ! ». Puis après quelques mois sans réussite aucune, nous avons changé de méthode. Nous avons expliqué les conséquences éventuelles, donné les options possibles. L’effet a été radical, même si ce n’est pas encore gagné, régulièrement il amène son pouce à sa bouche et d’un coup le retire. On peut lire dans ce geste et ses yeux qu’il a pris lui-même la bonne décision. Il se rappelle les risques et arrête de lui-même.
Bien sur il faudra rappeler ses risques régulièrement mais je suis déjà fière de lui et heureuse de voir qu’il peut prendre les bonnes décisions.
Avoir une telle foie en la force et les capacités de son enfant est un vrai soulagement pour les parents que nous sommes. C’est aussi un cadeau que nous lui faisons pour lui permettre de bien se développer et à son rythme dans le monde qui l’entoure.